Jean-Pierre Rochat continue de nous émouvoir par la force de son écriture singulière et organique : l'écrivain-paysan a perdu sa ferme ainsi que les animaux, et son coeur passionné crie famine.
Dans ce roman, journal de fin du monde sur les bords du Doubs, Julie Guinand transpose avec pudeur et brio le thème universel de la reconstruction après une rupture.
Guillaume Gagnière nous emporte sur les vagues d'un récit vivifiant à travers l'Indonésie, l'Asie du Sud-Est et le Japon. Un voyage au bout du monde - entre errances et retraites, pour finalement se découvrir lui-même -, restitué avec brio dans une langue gourmande et imagée.
Après le tsunami provoqué par l'annonce de la leucémie d'un de ses enfants, Antoinette Rychner nous restitue six mois du quotidien bouleversé d'une famille, le combat pour la vie et la solidarité des proches. Une leçon de courage et d'amour, un récit poignant et sincère.
Après le décès de sa compagne, un homme part construire une cabane à la lisière de la forêt, afin de réaliser leur rêve de toujours. Une vie d'ermite, faite de journées laborieuses et de soirées à découvrir le plaisir de la lecture.
D'un côté, les partisans d'un adieu définitif aux bêtes au nom de l'éthique. De l'autre, ceux qui veulent tout à la fois manger les animaux et les caresser dans le sens du poil. Compassion, violences et paradoxes.
C'est une tragédie contemporaine. En une journée, dans la cour de sa ferme, la vie d'un paysan bascule : tous ses biens ainsi que ses bêtes sont vendus aux enchères. Un monde s'écroule...
Une maison près d'une forêt est louée à des étudiants scandinaves. Un jour, le paysan d'à côté découvre que les Suédois font des « trucs bizarres » !
Au XIIIe siècle, Voragine est l'auteur de récits sur la vie des saints, La Légende dorée : Bonvin y puise en partie son inspiration et crée de nouvelles fables d'une hagiographie contemporaine.
Deux ans pour remâcher soixante ans de vie dans un corps qui ne répond plus présent. Deux ans au fil de l'écrit pour dire ses paysages intérieurs, ses pensées lucides car Francis Amoos est avant tout un homme qui écoute et regarde, pendant que le monde s'agite autour de lui.
Le récit d'une enfance de ramures et de sous-bois, nourrie de personnages savoureux et de découvertes. Une initiation naturaliste à la poésie, quand la vie émerveille, interroge et nous émeut.
Pendant une année, de juin 2015 à juin 2016, l'auteure s'installe dans une roulotte posée dans le pré de sa maison neuchâteloise. Mais qu'est-ce qui peut bien se passer de si incroyable dans ce lieu « où rien ne bouge » et dans le défilé des saisons pour qu'au fil du conte, on soit happé avec enthousiasme par les récits nomades d'une documentariste du réel à l'imagination arachnéenne ?
Jérôme Meizoz rassemble ici dix-sept plaidoyers pour la tolérance, l'ouverture au monde, contre les dérives identitaires et la morgue des nantis. Ces saintes colères sont une sorte d'Indignez-vous à la sauce helvétique.
Le temps d'un été, le collectif Caractères mobiles a séjourné dans un village de la campagne vaudoise, avec le projet d'écrire à partir des requêtes des habitants. Après avoir distribué un bulletin de commande dans toutes les boîtes aux lettres, ils se sont installés chaque matin avec table et chaises devant l'épicerie, composant leurs textes dans une libre interprétation des demandes reçues.
Voici des propos pêchés dans la mare du quotidien, au coin du bon sens; des mots redoutables, assassins, tragiques. Paroles des autres, ceux d'en bas, de la marge, ceux des supermarchés...
Un soldat américain basé à Evreux au sortir de la guerre fait la rencontre d'une jeune Française. Il s'en ira, lui laissant les yeux pour pleurer et un enfant en souvenir. Une quête généalogique qui est aussi un premier roman remarquable.
Genève - mais qui pourrait être n'importe quelle ville - en vingt-huit lieux revisités, est la trame d'une cartographie intime, de l'enfance à la paternité ; un parcours tracé avec virtuosité par une écriture subtilement évocatrice.
Des quartiers algériens de Belfort aux prisons de Porrentruy, l'amateur réalise des milliers de clichés qui laisse apercevoir tout un monde aujourd'hui disparu, mais dont la force du regard laisse ébahi le spectateur contemporain.
Pour Laurence Boissier, écrire c'est jouer. La parodie l'amuse. Elle détourne volontiers des matériaux qui n'ont rien de littéraire: le procès-verbal, le discours statistique... Mais son humour lui sert aussi à accroître l'étrangeté du monde.