Porca miseria

À propos

«Les mots français que j'entends ma mère prononcer le plus souvent sont cholestérol et contrariété. Je m'étonne qu'une femme ayant tant de mal à amadouer sa langue d'adoption puisse connaître deux termes selon moi si savants. Contrariété l'emporte de loin. Elle finit par se l'approprier comme s'il la débarrassait du devoir d'aller mieux, et qu'une fois prononcé, rien ne l'obligeait à développer, tout était dit, contrariété.Les soirs où l'affrontement avec son mari devient inévitable, elle assène le mot ruine, en italien, c'est la note la plus aiguë de son lamento, la rouiiiina, dont le sens est sans équivoque : c'est l'émigration, le départ maudit, la faute originelle, la source de tous ses maux, la contrariété suprême.»En 1954, la famille Benacquista quitte l'Italie pour s'installer en banlieue parisienne. Les parents, Cesare et Elena, connaîtront le sort des déracinés. Dans ce bouleversant récit des origines, leur petit dernier, Tonino, restitue avec fantaisie cette geste. Il raconte aussi les batailles qui ont jalonné sa conquête de la langue française.Avec Porca miseria, Tonino Benacquista trace la lumineuse trajectoire d'un autodidacte que l'écriture a sauvé des affres du réel.

Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles

  • Auteur(s)

    Tonino Benacquista

  • Éditeur

    Gallimard

  • Date de parution

    06/01/2022

  • Collection

    Blanche

  • EAN

    9782072953767

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    208 Pages

  • Longueur

    20.5 cm

  • Largeur

    14 cm

  • Épaisseur

    1.7 cm

  • Poids

    266 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Tonino Benacquista

Après avoir débuté à la Série Noire (La maldonne des sleepings, La commedia des ratés), Tonino Benacquista a écrit des romans (Saga, Quelqu'un d'autre), des BD, des pièces de théâtre, des nouvelles. Par ailleurs, il est scénariste pour le cinéma (Sur mes lèvres, De battre mon cœur s'est arrêté, de Jacques Audiard). Ses livres sont régulièrement adaptés à l'écran (Malavita de Luc Besson, avec Robert de Niro).

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